Pourquoi ce blog ?

Pourquoi ce blog ? A vrai dire, je profite de cet espace pour me miroiter. En effet, j’ai toujours soutenu que l’écriture était une thérapie dans la mesure où celui qui écrit parvient non seulement à s’observer à travers sa production littéraire, mais aussi, et je dirais surtout : à se soigner par l’évacuation… C’est quelque chose que j’ai expérimente très tôt ! Depuis mes 18 ans, effectivement, j’ai commencé à écrire de petits ouvrages à des fins de prédication sous des pseudonymes diverses comme Adam Zakarya, Bilal Loqman ou Mourad Kabit… Je me souviens, à l’époque : les envoyer par voie postale à des contacts obtenus par internet. Qui se rappelle de la période caramail ? Le début d’internet et l’addiction qui en a découlé ! Je me souviens squatté la salle informatique de la fac, et ce, après les cours, comme tous les autres étudiants absorbés par le monde virtuel tout nouveau. Et, quand j’y pense, nous n’avons pas grandit avec internet, et quand internet est arrivé, pour ceux de ma génération, nous étions déjà adultes, et pourtant nous n’avons pu éviter de tomber dans le piège de l’addiction à cet outil dont la vocation est de faciliter les mises en relation. Après tout, sans se voiler la face, c’est essentiellement cela que recherchent la plupart des gens ! A l’époque, c’était la voie de la correspondance postale qui était à la mode… Les temps ont bien changé ! Ceci dit, si je parle de cette addiction, c’est pour faire une comparaison entre des gens qui l’ont connu à l’âge adulte et ceux qui l’ont connu durant l’enfance ! La différence est de taille car on parle souvent de trouble de la personnalité pour des traumatismes vécus justement durant la période prépubère ! S’explique la détérioration choquante de la génération actuelle emprisonnée par des pulsions bestiales dont ils ne parviennent à s’en défaire ! Nous avons vécu, et avec l’âge on est sensé apprendre de nos erreurs afin de ne plus les réitérer, de sorte d’enseigner à nos enfants et aux futurs générations car l’expérience est effectivement une science précieuse ! La science, ce n’est pas qu’une question d’apprentissage ou de compréhension car il existe des gens très intelligents voire même très savants mais qui pourtant ne mettent pas en pratique leur savoir ! Pas besoin d’aller très loin, que chacun personne qui me lis fasse un travail d’introspection : est-ce que nos actes sont à la hauteur de nos connaissances ? Wallahi sans se voiler la face, pour beaucoup, la réponse est non ? Et franchement, tant qu’il y a une reconnaissance humble de cet écart alors nous pouvons dire qu’il y a encore de l’espoir ! En effet, beaucoup sont tombés dans le piège d’Iblis en cherchant à se dédouaner ou à justifier leurs mauvaises actions, et ce, par orgueil de reconnaître leur bassesse ! Qui peut prétendre échapper aux péchés ? Qui ? Personne, et surtout pas celui qui vous écrit ! Dans cette bassesse et cette petitesse à reconnaître ses propres forfaits, ses manquements, ses faiblesses, ses injustices, ou même ses péchés se cache un secret qu’Allah offre seulement à ses bien-aimés. Là encore, c’est pas facile de sentir cet amour de la part du Créateur qui éprouve ses serviteurs par les flammes du malheur ! Un verset du Coran énonce à ce sujet : « Et quand nous faisons goûter aux gens une miséricorde de notre part ils s’en réjouissent mais quand nous les affectons par un malheur, consécutivement à leurs agissements alors voilà qu’ils désespèrent ! » وَإِذَا أَذَقْنَا النَّاسَ رَحْمَةً فَرِحُوا بِهَا ۖ وَإِن تُصِبْهُمْ سَيِّئَةٌ بِمَا قَدَّمَتْ أَيْدِيهِمْ إِذَا هُمْ يَقْنَطُونَ Combien sommes-nous à avoir désespéré quand le malheur s’est abattu sur nous ? J’ai énormément écrit sur le sujet, j’ai énormément médité sur le sens de la souffrance, de l’amour, de la vie et je ne suis pas naïf quant à mon aptitude à scruter les profondeurs des significations ! Je remercie souvent mon Seigneur pour ce bienfait immense car l’incompréhension faisait pleurer nos salafs tellement ils craignaient l’hypocrisie… La question qui se pose ici est : qu’est-ce que je dois tirer de cette profondeur ? En d’autres termes : qu’est-ce que je dois tirer de mon expérience dans les relations humaines ? Moi qui a consacré une grande partie de mon existence à étudier les comportements et les caractères pour conclure avec l’imam Shafi3i que : «Nous blâmons notre époque alors que le blâme est en nous, et en réalité il n’y a aucun blâme en notre époque si ce n’est nous !Nous dénigrons cette époque alors qu’elle n’a aucune faute à son actif, et si elle pouvait s’exprimer c’est elle qui nous dénigrerait. En effet, à bien réfléchir : il n’y a aucun loup qui mange la viande de son semblable alors que nous, pire qu’eux, nous nous mangeons les uns les autres, et nous pouvons le voir de nos propres yeux. »  نَعيبُ زَمانَنا وَالعَيبُ فينا وَما لِزَمانِنا عَيبٌ سِوانا وَنَهجو ذا الزَمانِ بِغَيرِ ذَنبٍ وَلَو نَطَقَ الزَمانُ لَنا هَجانا وَلَيسَ الذِئبُ يَأكُلُ لَحمَ ذِئبٍ وَيَأكُلُ بَعضُنا بَعضاً عَيانا J’apprécie particulièrement cet imam car il était très perspicace quant à la nature humaine. Quand on arrive, effectivement, à des conclusions similaires, c’est que l’on a nécessairement parcouru le même cheminement. La beauté et le bonheur sont des notions étroitement liées car je pense que nous avons tous au moins expérimenté la laideur comportementale durant notre vie pour en goûter, hélas, le malheur associé ! Je pense peut-être ici m’éparpiller, même si je sais qu’une ligne conductrice commence à se dessiner naturellement plus je me laisse guidé par l’écriture. Donc pour revenir sur le sujet, si je désire mettre sur papier, les événements marquants de ma vie, c’est parce qu’aujourd’hui je pense que l’heure est au bilan ! J’ai besoin de me miroiter, de comprendre et pourquoi pas de partager ces nombreuses expériences, ces voyages et surtout ces mauvaises ou ces belles rencontres qui m’auront forgé à l’exemple de Miloud, toujours assis à la banquette arrière du 347 direction Montfermeil. Vous l’aurez sous doute remarqué le style sera plus intime car le but c’est aussi d’arroser le cœur de ces personnes que j’aime ou que j’ai aimé car l’amour se réalise effectivement par le rapprochement. Et quand il n’est pas physique, c’est par approfondissement de la connaissance de l’autre que l’on se rapproche !